La SNCF sonne le glas des trains de nuit

La SNCF sonne le glas des trains de nuit

Ce week-end a vu la SNCF tourner presque complètement la page d'un des modes de transport qui a sans doute le plus contribué à développer le transport ferroviaire de passagers : le train de nuit. Sur les huit encore en service, quatre lignes ont été fermées.

Publié le 02-10-2016 par Bertrand Dampierre

La fin d'un monde

 

La SNCF a procédé ce week-end à la fermeture de la moitié des huit lignes Intercités Lunéa qu'elle exploitait encore. Les lignes reliant Paris à Albi et Paris à Saint-Gervais, ainsi que celles reliant le Luxembourg et Strasbourg à Nice et à Portbou, à la frontière espagnole. Deux autres lignes reliant Paris à Nice et Paris à Irun pourraient elles aussi prochainement fermer, de sorte qu'il n'en resterait plus que deux en service.

C'en est donc fini de ces trajets où l'on s'endort le soir bercé par le doux balancement du train, pour se réveiller le matin à destination, que ce soit pour raisons professionnelles, ou, surtout, pour des vacances ou des week-ends. Ceux qui aimaient ce mode de transport car il se déroule sur du temps improductif pour le voyageur, celui de son sommeil, en seront pour leurs frais. Adieu les week-ends au ski ! Adieu les escapades sur la Côte d'Azur ou la Côte Vermeille ! Désormais, il leur faudra prendre leur vendredi après-midi, ou amputer leur week-end d'un samedi matin.

 

Un gouffre financier

 

Si la compagnie ferroviaire française a pris cette décision, c'est avant tout parce que sa branche Intercités est en déficit, et que ce déficit est largement entretenu par l'exploitation des trains de nuit. En effet, alors que seuls 3 % des voyageurs les empruntent, les trains de nuit ont perdu 100 millions d'euros cette année, ce qui représente le quart d'un déficit total de 400 millions d'euros.

A terme, s'il ne doit en rester que deux, ce seront les liaisons entre Paris et Briançon et Paris et Latour-de-Carol, via Toulouse, qui subsisteront, les deux seules qui frôlent la rentabilité, et, surtout, desservent des régions fortement enclavées, comme les stations de ski de l'Ariège ou celles des Hautes-Alpes.

De nombreux élus protestent contre ces fermetures, en particulier les élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui semblent bien décidés à entrer dans un bras de fer avec la SNCF et le gouvernement pour tenter de sauver la ligne Paris-Savoie.

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