La SNCF accélère sa transformation digitale

La SNCF accélère sa transformation digitale

Guillaume Pepy a tenu hier une conférence destinée à faire un bilan de son plan #digitalsncf, un an après son lancement. Après les connexions dans les trains, la prochaine étape sera centrée sur les objets connectés, notamment pour améliorer la maintenance du matériel et des réseaux ferrés.

Publié le 13-04-2016 par Bertrand Dampierre

Premier bilan

 

Il y a un an, la compagnie française de transport ferroviaire présentait son plan de transformation digitale. Hier après-midi, Guillaume Pepy est revenu devant la presse pour dresser le bilan de l'année écoulée, présenter les réalisations effectuées et indiquer quels seront les prochains chantiers. Le Président de SNCF Mobilités a par ailleurs indiqué que les investissements de sa compagnie avaient finalement été portés de 450 à 600 millions d'euros sur trois ans. La transformation digitale s'avère en effet pour SNCF une priorité réelle, surtout avant que n'intervienne le grand bouleversement de l'ouverture à la concurrence. Comme l'a précisé Guillaume Pepy, « il s'agit de jouer la course en tête et d'y mettre le paquet ».

Les agents ont commencé à recevoir leurs équipements en tablettes et smartphones, notamment pour les opérations de maintenance, et la moitié d'entre eux se trouve d'ores et déjà équipée. L'enjeu de cet équipement des agents en charge de la maintenance est bien entendu de faciliter les opérations de maintenance, réduire le nombre de pannes, et améliorer par conséquent la fiabilité des trains, et donc la compétitivité du transport ferroviaire par rapport à d'autres moyens de transport.

 

Des trains de plus en plus connectés

 

Par ailleurs, SNCF va également miser sur les objets connectés, afin de parfaire l'efficacité de son chantier de maintenance des matériels roulants et du réseau. En installant par exemple des millions de capteurs autonomes et miniaturisés, afin de surveiller les trains, les gares et le réseau ferré. La mise en place de ces capteurs implique aussi le déploiement de réseaux de communication bas-débit et le stockage des données dans un cloud. Les capteurs installés peuvent mesurer des paramètres très diversifiés : niveau d'eau, température des climatiseurs ou des rails en période de canicule, niveau des batteries, degré d'usure des pantographes, etc. Depuis quelques mois, 220 trains du réseau francilien ont été installés, une rame en comptant à elle seule 2 000, qui transmettent mensuellement 70 000 données.

L'autre versant de la transformation digitale est bien sûr la mise à disposition des connexions pour les voyageurs. Guillaume Pepy a précisé à ce sujet que 90% des TGV seraient connectés à la 3G ou 4G avant juin 2019, et que tous les TGV seraient connectés en Wi-Fi avant la fin de l'année 2017.

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