Un choix politique

Généralement, le choix du Président de la Régie Autonome des Transports Parisiens est éminemment politique. A la tête de la RATP, on a vu se succéder d'anciens commis de l'Etat, comme Pierre Mongin, qui fut le collaborateur de chefs du gouvernement, comme Edouard Balladur ou Dominique de Villepin. On y a même vu une ancienne ministre, comme Anne-Marie Idrac. Cette fois-ci encore, les principaux candidats déclarés semblent avoir ce profil de haut fonctionnaire qui sied aux instances de nomination.

En tête de rame

Celle qui semble la mieux placée pour obtenir le poste n'est autre que l'actuelle Directrice Générale du STIF, Sophie Mougard. Ancienne de Polytechnique, du corps des Ponts & Chaussées, elle a pour elle l'avantage de connaître tous les dossiers et toutes les parties prenantes, puisqu'elle gère la relation, parfois conflictuelle, entre le Syndicat des Transports d'Ile de France et la RATP. Elle est aussi une proche de la majorité, puisqu'elle a fait partie, comme conseillère aux transports, du cabinet de Lionel Jospin lorsque celui-ci était à Matignon. Toutefois, le fait que le contrat d'objectif de la RATP soit actuellement en pleine renégociation avec le STIF pourrait jouer en sa défaveur : il serait en effet malvenu devoir un de négociateurs changer de bord en plein milieu de la négociation.

Les outsiders dans la course

D'autres outsiders pourraient alors l'emporter, au premier rang desquels la directrice du cabinet de la ministre de tutelle Ségolène Royal, Elisabeth Borne. Mais elle pourrait se voir dépassée par la directrice du cabinet de Manuel Valls, Valérie Bédague-Hamilius.
Deux autres candidates ont aussi leurs chances, bien qu'elles n'aient pas les appuis politiques qu'ont les trois premières. Il s'agit de deux figures de la SNCF : Sophie Boissard, et l'actuelle patronne de l'activité Voyageurs, Barbara Dalibard.