Un plan de continuation qui n'a pas été entériné

Placée en redressement judiciaire le 30 novembre dernier, l'enseine Habitat n'est pas parvenue à sortir la tête de l'eau, malgré la bonne volonté affichée par Thierry Le Guénic. Ce dernier, après avoir racheté l'entreprise au groupe Cafom (commerces franchisés exploités en outre-mer et via des sites marchands) pour 1 euro symbolique en 2020, assurait être en mesure de présenter un plan de continuation dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire. Mais les représentants du personnel - dont ceux de la CGT - n'ont pas cru en la viabilité de ce plan, et le personnel des vingt-cinq magasins a exercé son droit de retrait, et procédé à la fermeture de l'ensemble des points de ventes exploités en propre en France, après de multiples incidents avec les clients dont les commandes n'étaient pas honorées.

L'histoire se répète...

M. Le Guénic vit avec Habitat, un remake de l'histoire de Burton of London. Il avait en effet repris en 2020 l'enseigne, avec l'objectif de la redresser. Mais là encore, malgré une restructuration opérée en octobre 2022 (fermeture de vingt-six de ses cent neuf points de vente), la chaîne a été placée, huit mois plus tard, en redressement judiciaire. Faute de candidat à sa reprise, le tribunal de commerce de Paris a accepté que le dirigeant présente un plan de continuation de l'entreprise, que les juges examineront le 31 janvier 2024.