Pour François Henri Pinault, «La priorité pour La Redoute est de poursuivre et d'accélérer sa transformation afin de pouvoir assurer sa pérennité. Cela suppose de mobiliser l'ensemble des salariés et des managers autour d'un projet d'entreprise solide et pertinent sur le plan industriel et commercial. Kering s'est donc tourné vers un tandem de managers expérimentés et complémentaires, connaissant très bien La Redoute. Je suis convaincu que Nathalie Balla et Éric Courteille, avec le soutien des managers, sont les plus à même de réussir la transformation nécessaire pour permettre à La Redoute de conserver sa place de leader sur Internet pour l'habillement et la maison en France.»
Rien n'est encore gagné !
La Redoute et Relais Colis devront être recapitalisés de plusieurs centaines de millions d'euros avant la cession de manière à rattraper les pertes de plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année. En effet, La Redoute voit son chiffre d'affaire perdre 10% chaque année sur les trois dernières années. Pour Kering, une restructuration salariale sera inévitable. Sur les 3125 postes en France que compte La Redoute, 700 devrait être menacés, mais Eric Courteille et Nathalie Balla semblent avoir confiance dans leur projet de reprise : «Parce que nous la connaissons bien, nous avons une vision très précise de l'avenir de l'entreprise et des moyens à mettre en oeuvre pour la redresser, ont déclaré Nathalie Balla et Éric Courteille dans un communiqué. Après la mutation commerciale de La Redoute vers le numérique, nous voulons poursuivre et accélérer la transformation de l'entreprise dans le cadre d'un projet industriel de long terme capable d'assurer le retour à la croissance. [...] Ce projet entend maintenir l'activité de l'entreprise sur son bassin historique et y maintenir le maximum d'emplois.»