Karavel dévoile ses intentions pour Fram
Désigné hier comme repreneur du voyagiste toulousain, le groupe Karavel-Promovacances fait le point sur ses projets pour l'avenir de Fram.
Publié le 26-11-2015 par Aglaë Derouen
Fin du suspense
Le dossier épineux de la reprise de Fram a connu hier son épilogue devant le Tribunal de Commerce de Toulouse. Les juges consulaires ont porté leur choix sur l'offre de reprise présentée par Karavel-Promovacances et sa maison-mère LBO France. Placé en redressement judiciaire depuis le 30 octobre 2015, le groupe Fram et ses quatre filiales Voyages Fram, Fram Agences, Fram Nature et Plein Vent Voyages, sera donc repris pour 10 millions d'euros. Le nouveau propriétaire investira également pour apurer la dette, et pour développer le groupe sur de nouvelles bases. Enfin, Karavel s'est également engagé à reprendre 85% des salariés en CDI, ainsi que l'intégralité des CDD. De sorte que 429 emplois à durée indéterminée et 137 emplois à durée déterminée seront sauvegardés. Un point noir inquiète toutefois encore les représentants des syndicats du groupe Fram, à savoir le sort réservé aux 700 salariés des filiales étrangères de Fram, qui semblent les grands oubliés de ce plan de reprise.
Remobiliser les salariés
Alain de Mendonça, qui a travaillé plus de 8 mois sur ce dossier de reprise du voyagiste toulousain, est pour l'instant soulagé, mais il sait aussi combien il est attendu au tournant. La reprise de Fram, un acteur du secteur classique de la distribution de voyages, par un acteur du tourisme en ligne n'est en effet pas sans causer quelques inquiétudes. Alain de Mendonça devra rapidement les dissiper, s'il veut pouvoir mettre en place son plan de redressement et de développement sur de bonnes bases.
Il a d'ailleurs déjà commencé à le faire dès ce matin, en accordant un rapide entretien au site spécialisé dans l'information sur le secteur touristique, Tourmag.com.
Pour commencer, il veut donner aux salariés de Fram l'envie d'être à nouveau fiers de leur marque, et de se remobiliser, et il a pour cela décidé de les écouter : « La plupart des collaborateurs de Fram ont "morflé" depuis un certain temps déjà. Les divergences entre les actionnaires, le management hasardeux, les fournisseurs, les clients, ils n'en peuvent plus. Je veux leur redonner l'envie de se mobiliser ».
Rassurer les acteurs de la distribution
Par ailleurs, il a déjà souhaité clarifier ses intentions en ce qui concerne les modes de distribution. Les acteurs de la distribution classique craignent en effet que les tarifs proposés en ligne soient différents de ceux proposés dans les réseaux de distribution physiques, comme les agences de voyages. Le patron de Karavel a d'emblée annoncé la couleur. Le rachat de Fram est surtout une occasion de gagner en notoriété et en confiance auprès du public, pas de proposer une offre tarifaire si complexe qu'elle en serait opaque et illisible : « Nous n'avons pas vocation, et nous ne le ferons pas, à jongler avec des tarifs différents entre le Web et les agences » a-t-il déclaré à nos confrères de Tourmag.
Là encore, comme avec les salariés, il souhaite engager un dialogue et être à l'écoute, et fait aux distributeurs une offre simple et claire : « Que les distributeurs écrivent, noir sur blanc, toutes les craintes qu'ils peuvent avoir vis-à-vis de nous. Je m'engage, et je signerai, à respecter leurs désirs ».
Si ces exigences de transparence et de dialogue sont indispensables pour que Fram puisse enfin redémarrer sur de bonnes bases, il est cependant évident qu'elles vont retarder la remise en route de la machine.
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