« Épuisée », d'après ses avocats. Après quinze semaines de procès, Gisèle Pelicot avait besoin que cette épreuve s'arrête. Les quinze derniers jours des plaidoiries de la défense, auxquelles elle a assisté dans leur intégralité sans pouvoir y répondre, ont été les plus pénibles. C'est seulement dans cette dernière ligne droite que sa patience s'est étiolée et qu'elle a commencé à manifester des signes de fatigue.

« Elle a nagé là-dedans pendant quatre mois, c'est inhumain », glisse l'un de ses proches. Entre le début et la fin du procès, Gisèle Pelicot a acquis un bien aussi étouffant que précieux, une notoriété fulgurante à l'échelle mondiale. Son visage a été placardé en Inde, ce pays qui connaît des viols de masse, et jusque dans les rues de Bogotá, elle a fait la une des journaux du monde entier et une entrée dans tous les classements.

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À la question de savoir quelle personnalité féminine les a le plus marqués en 2024, 28% des sondés répondent « Gisèle Pelicot », selon notre enquête Ipsos pour La Tribune Dimanche. Elle se place ainsi derrière Marine Le Pen (30%) et loin devant Audrey Fleurot, l'actrice star de TF1, et la chanteuse Mylène ­ Farmer, toutes deux à 15%.

Ainsi, cette femme de 72 ans a surgi malgré elle au milieu de personnalités dont la notoriété s'est construite sur le long terme. Elle détrône de loin des femmes comme Aya Nakamura, Marie-José Perec, Rachida Dati ou Léa Salamé.