Franc fort : les paradoxes de la croissance suisse

Le drapeau de la Suisse

La Suisse a connu l'an passé sa plus faible croissance depuis 2009 avec 0,9 %. Mais la Confédération est parvenue à résister au franc fort et, paradoxalement, ce sont les échanges extérieurs qui ont sauvé l'économie helvétique...

Publié le 02-03-2016 par Romaric Godin

Le franc fort a coûté cher à la croissance suisse en 2015. Selon les données du Secrétariat fédéral à l'économie (SECO), le PIB helvétique a connu une progression de 0,9 % sur 2015, soit un point de moins qu'en 2014 où la croissance avait été de 1,9 %. Un tel niveau ne s'était jamais vu depuis la grande récession de 2009 (-2%). Pour la première fois depuis 2011, la croissance suisse est inférieure à celle de l'Allemagne (1,7 % en 2015) et de la France (1,2 % en 2015). Si le chiffre d'une croissance de 1 % attendue vendredi pour l'Italie se confirme, la Confédération se verra dépasser par son voisin méridional pour la première fois depuis 2001... L'affaiblissement de l'économie suisse est donc évident.

Et il a une cause : la décision de la Banque Nationale Suisse (BNS), la banque centrale helvétique, de mettre fin, le 15 janvier 2015, au « seuil »  de 1,20 franc par euro qu'elle avait établi en septembre 2011. Le franc s'est alors fortement apprécié dépassant brièvement la parité avec la monnaie commune avant de se stabiliser, dans la seconde partie de l'année, entre 1,08 et 1,10 franc par euro. Il est actuellement au-dessus de 1,08 franc par euro, soit un recul de 10 % par rapport au « seuil » abandonné par la BNS.

Les effets du franc fort

Les premières victimes de cette appréciation monétaire ont été les exportations de biens et de services. Les exportations de biens ont augmenté près de six fois moins vite en 2015 qu'en 2014 (0,7 % contre 4 %). La stabilisation du franc au

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