Restaurer la rentabilité

Ford va supprimer 5000 emplois en Allemagne, sous la forme de « départs à la retraite anticipée ou de départs volontaires », comme l'a indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP. Si aucune précision n'a été donnée sur les sites visés, l'usine de Sarrelouis près de la frontière française, qui emploie 6200 personnes, serait l'une des plus menacées. Après avoir accusé une perte de 112 millions de dollars au dernier trimestre 2018, le groupe a expliqué que cette décision visait à rétablir la rentabilité : « Cette annonce s'inscrit dans le cadre de la restructuration de Ford qui vise à établir le plus rapidement possible une activité rentable en Europe. » Avec la fermeture de plusieurs usines, des suppressions de postes en Europe et l'arrêt de production de certains modèles de voiture en Amérique du Nord, Ford espère économiser 25,5 milliards de dollars d'ici 2022.

Déjà plusieurs annonces similaires en France et au Brésil

Cette annonce de suppressions de postes en Allemagne intervient alors que Ford a déjà fait plusieurs annonces similaires dans d'autres pays du monde. En France notamment, où l'usine de Blanquefort a fait l'objet pendant plusieurs mois d'une guerre entre le gouvernement et le constructeur automobile qui s'est malheureusement soldée par la validation d'un plan social début mars. Au Brésil, Ford a également fait part de sa décision de fermer sa plus ancienne usine du pays employant 3000 personnes. Mais c'est bien en Europe que les difficultés sont les plus importantes pour Ford, dans cette région sa part de marché en 2018 n'atteignait que les 6,4%.