Facteur 4 ou neutralité carbone : quel est l'objectif le plus ambitieux ?

Les emissions de co2 en hausse de 1,8% dans l'ue en 2017, +3,2% en france

Depuis que le texte de la «petite» loi énergie en préparation a fuité, les arguments fusent pour dénoncer l’ambiguïté de la neutralité carbone ou, au contraire, louer son ambition.

Publié le 14-02-2019 par Dominique Pialot

On le sait depuis novembre 2017 et l'annonce faite par le ministre de la Transition écologique d'alors, Nicolas Hulot : la France n'est pas en mesure de respecter l'objectif de réduction à 50% du mix électrique la part de nucléaire en 2025, comme cela figure dans la loi de transition énergétique adoptée en 2015. Rien que pour cette raison, il est donc nécessaire de modifier la loi. C'est d'abord à cela qu'est destinée la « petite » loi sur l'énergie actuellement en préparation, et dont le texte a fuité le 8 février dernier.

Mais c'est un autre sujet qui a retenu l'attention, et suscité un vif débat : le remplacement de l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990 (le fameux « Facteur 4 » instauré au début des années 2000 et inscrit dans la loi de transition énergétique) par un objectif de « neutralité carbone » à cette même date.

La neutralité carbone, une notion floue

S'agit-il là d'un nouveau renoncement du gouvernement après l'abandon sine die de l'augmentation de la taxe carbone pour tenter de calmer la crise des "Gilets jaunes" ? Ou au contraire d'une révision à la hausse des ambitions nationales, comme le plaide le ministre de la Transition écologique ainsi que plusieurs de ses soutiens mais aussi certains experts indépendants ?

Définie comme « l'atteinte de l'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et les absorptions anthropiques par les écosystèmes gérés par l'homme - forêts, prairies, sols agricoles,

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