Récession et crise politique en Allemagne, fermetures d'usines en cascade en France, productivité en berne en Italie, rigueur budgétaire à tous les étages... L'économie européenne est en mauvaise posture. Empêtré dans une croissance atone, le Vieux continent peine à voir le bout du tunnel. Et l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier prochain pourrait encore brouiller les relations commerciales entre la première puissance économique de la planète et l'Union européenne.

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Dans ce climat troublé, les trois plus grandes organisations patronales européennes (BDI pour l'Allemagne, le Medef pour la France et Confindustria pour Italie) ont pressé la nouvelle Commission européenne « d'agir vite ». Réunis à l'occasion d'un forum économique trilatéral à Paris ce vendredi, les dirigeants ont sonné l'alerte.

« Le 20 janvier 2025 marquera un tournant avec l'arrivée du nouveau président des États-Unis. Les deux prochains mois seront essentiels pour que l'Europe prenne un virage vers l'innovation, l'investissement et la sécurité », ont-ils asséné dans une déclaration commune présentée à la presse.

Compétitivité, simplification, innovation et investissement

Prise en tenaille entre la Chine et les États-Unis, l'Europe traverse une forte zone de turbulences depuis la crise financière de 2008. Les récents rapports de Mario Draghi et Enrico Letta ont dressé le constat d'un sévère décrochage économique. Un tableau som