Les élections des chambres d'agriculture s'achèvent ce vendredi soir. La FNSEA et la Coordination rurale ont mené une campagne vigoureuse, notamment lors de la négociation sur l'accord UE-Mercosur, fin 2024. Ce scrutin façonnera le paysage syndical agricole jusqu'en 2030. Plus de 2 millions de votants, dont 400 000 exploitants, choisissent leurs représentants. Le vote se déroule par internet ou courrier dans toute la France, sauf à Mayotte où le cyclone Chido a entraîné un report.

Les résultats ne sont pas attendus avant le 6 février, mais les termes du débat sont connus : il y a les forteresses imprenables, les « swing states », et les « terrae incognitae ».

Le Nord, bastions FNSEA-JA

Avec 65 % des suffrages aux dernières élections (2019) dans les Hauts-de-France, l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a confiance dans la puissance de la « fédé ». Elle revendique près de 5 000 adhérents, contre 200 pour la Coordination rurale (CR) et une centaine pour la Confédération paysanne. Dans la première région française de production de pommes de terre et de betteraves, l'enjeu sera avant tout « de faire voter les gens », estime-t-on à la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), comme à la CR.

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Après un an de crise et une campagne tendue, la prudence est de mise. Charlotte Vassant, présidente de l'Union syndicale des agriculteurs de l'Aisne, affiliée à la FNSEA, ne craint pas de chan