Deux filiales de Sanofi soupçonnées de corruption

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Sanofi a fait état hier de soupçons de corruption qui pèseraient sur deux de ces filiales au Moyen-Orient et en Afrique. Le groupe, côté également à New-York, en a immédiatement informé la SEC, comme la législation américaine l'y oblige.

Publié le 07-10-2014 par Laurent Baquista

Des pratiques courantes

 

La corruption est un mal qui jette depuis quelques années l'opprobre sur l'industrie pharmaceutique mondiale. Les pratiques des laboratoires semblent s'être moralisées en Europe et sur le continent nord-américain. Dans les pays émergents en revanche, les affaires de corruption impliquant des laboratoires pharmaceutiques sont légion. C'est pourquoi ces derniers sont dans le collimateur de nombreuses juridictions.

 

 

Des affaires de corruption classiques

 

Il y a un an, une affaire de pots de vins impliquant Sanofi était mise au jour par la justice chinoise. Aujourd'hui, ce sont des e-mails anonymes reçus par Sanofi qui dénoncent des pratiques délictueuses au Moyent-Orient et au Kenya. Elles se seraient déroulées entre 2007 et 2012.Sanofi aurait offert des voyages à des praticiens, aurait pris en charge leurs frais de participation à des colloques, leur aurait offert de l'argent ou des cadeaux. En échange, ils prescrivaient des médicaments fabriqués par Sanofi.

 

 

Sanofi joue le jeu

 

Sanofi a immédiatement réagi en faisant appel « à un conseil externe expérimenté pour mener une enquête approfondie sur l'ensemble de ces allégations ». Le groupe a voulu aussi témoigner de sa bonne foi en informant immédiatement aux Etats-Unis le Department of Justice (DOJ) et la Securities & Exchange Commission (SEC), qui se montrent extrêmement pointilleux sur ce genre d'affaires.

Le groupe a également précisé qu'il « ne tolère pas les actes répréhensibles », et a mis en place des procédures de contrôle de plus en plus strictes dans toutes ces filiales.

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