Facebook a baissé la garde

Facebook traverse l'une des pires crises de sa jeune histoire. Les révélations embarrassantes s'enchaînent depuis plusieurs mois et le réseau social dirigé par Mark Zuckerberg peine à sortir du scandale. Ce week-end, le Washington Post a fait de nouvelles révélations concernant les événements survenus le 6 janvier dernier lorsque des partisans de Donald Trump ont fait violemment irruption dans le Capitole. Citant des documents internes et des témoignages d'employés, le quotidien américain évoque l'investissement considérable des équipes du réseau social pour lutter contre la désinformation lors de l'élection présidentielle de novembre 2020, avec notamment la suppression de plusieurs milliards de faux comptes. Mais après l'élection, la tension est retombée, et avec elle la vigilance. Plusieurs des dizaines de mesures prises pendant la période électorale pour supprimer les contenus haineux et mensongers ont même été annulées. 

Des appels à la violence ignorés

Dans les jours qui ont précédé l'attaque du Capitole, des publications incluant le message 'Stop The Steal' ('Arrêtez le vol', un groupe qui remettait en cause les résultats de l'élection) ont connu une 'croissance météorique'. Des messages qui appelaient en grande partie à manifester et contenaient des propos suprémacistes. L'exclusion de Donald Trump de la plateforme n'aura pas suffi à contenir le mouvement en marche. Facebook se défend pourtant d'avoir joué un rôle dans l'explosion de violence qui a suivi. 'La responsabilité des violences du 6 janvier repose sur ceux qui ont attaqué le Capitole et ceux qui les ont encouragés. Nous avons pris des mesures pour limiter le contenu qui cherchait à délégitimer l'élection, notamment en étiquetant les messages des candidats avec le dernier décompte des voix ou en suspendant les publicités politiques.', a commenté une porte-parole du groupe après la publication de l'article.