Crise énergétique : pas assez d'investissements dans les énergies propres et... fossiles

Eoliennes

L'envolée des prix de l'énergie à travers la planète traduit à la fois l'insuffisance des investissements dans les énergies "propres", mais aussi la baisse trop rapide des montants consacrés aux énergies fossiles. Ce déséquilibre alimente la flambée des prix de l'énergie, notamment de l'électricité.

Publié le 20-10-2021 par Robert Jules

Dans l'expression "transition énergétique", le mot le plus important est "transition". Or, la flambée actuelle des prix de l'énergie à travers le monde rappelle que cette transition n'est pas un long fleuve tranquille. Comme le souligne une nouvelle fois l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son panorama annuel sur l'état de l'énergie dans le monde, cette situation est d'abord le résultat d'un manque d'investissements dans les sources d'énergie propre face à l'urgence climatique, mais aussi d'une baisse trop rapide des investissements dans les énergies fossiles, dont il faut rappeler qu'elles comptent encore à ce jour pour près de 80% de l'énergie consommée dans le monde. En résumé, les gouvernements ne vont pas assez vite d'un côté, mais trop vite de l'autre, par absence d'une politique volontariste et correctement calibrée, avec des conséquences qui pourraient se révéler beaucoup plus chères in fine.

Nous ne sommes pas encore entrés dans la période hivernale

D'ores et déjà, le coût élevé de l'énergie pèse sur les entreprises et les ménages, alors que nous ne sommes pas encore entrés en Europe dans la période hivernale, où la consommation liée au chauffage va augmenter.

Si l'on prend le cas du pétrole, la demande mondiale a augmenté de 6,1% en 2021, et devrait progresser encore de 3,4% en 2022, pour atteindre 99,6 millions de barils par  jour (mbj), selon le dernier rapport mensuel de l'AIE. Un niveau qui se rapproche de celui de l'avant pandémie en 2019. L'offre d

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