Crise du logement : les étudiants face au fléau du manque de résidences spécialisées

Crous

Alors que les étudiants se retrouvent face à un parc locatif privé engorgé, plusieurs associations pointent le manque de résidences dédiées sur le territoire. En cause, une pénurie de foncier et un manque d’investissements publics et privés.

Publié le 17-09-2024 par Maxime Heuzé

Se loger quand on est un étudiant relève du parcours du combattant. Selon le site de petites annonces Bien'ici, pour les studios, la tension locative - c'est-à-dire la différence entre l'offre et la demande de logements - a augmenté de 63% à Bordeaux, de 70% à Lille et même de 114% à Rennes entre l'été 2023 et l'été 2024. Une situation qui nuit aux 2,93 millions d'étudiants, dont beaucoup doivent quitter le domicile familial pour poursuivre leur cursus universitaire.

C'est d'ailleurs pour permettre aux plus modestes d'entre eux de se loger qu'ont été construites les résidences étudiantes. Ces dernières représentent 380.000 places, dont 175.000 gérées par les CROUS - qui affirment loger 6% des étudiants -, et 60.000 par des bailleurs sociaux, selon une réponse écrite du ministère du Logement à la sénatrice (LR) du Haut-Rhin Sabine Drexler en juillet 2023.

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En plus d'éviter aux étudiants de se retrouver à la rue, « les logements CROUS permettent aux étudiants de faire des économies sur ce qui est leur premier poste de dépense, puisque ces chambres coûtent entre 150 et 600 euros par mois », selon Hania Hamidia, secrétaire générale du syndicat Unef. En comparaison, le loyer moyen à l'échelle nationale est de 413 euros, et même de 636 euros à Paris, selon la dernière enquête de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE). Une différence notable à l'heure où le coût de la vie a flambé pour les étudiants : +27,7

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