500 millions d'euros d'aide par an

Et si l'avenir des entreprises françaises passait par l'Iran ? En cette fin septembre 2017, la banque publique d'investissement Bpifrance a affiché son intention d'aider les sociétés à s'implanter en Iran en leur accordant jusqu'à un demi-milliard d'euros de crédits par an dès l'an prochain. C'est ce qu'a affirmé Nicolas Dufourcq, directeur général de l'organisme français spécialisé dans le financement et le développement des entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les entreprises innovantes.

Plus précisément, c'est dans le cadre d'une interview accordée au Journal du Dimanche que l'homme d'affaires a exhorté les entreprises à se lancer davantage sur les marchés étrangers. Concrètement, Bpifrance, créé lors du mandat présidentiel de François Hollande pour financer les PME, prévoit de « distribuer aux groupes de l'Hexagone des crédits acheteurs qui pourront atteindre jusqu'à 500 millions d'euros par an » pour leur activité en Iran.

Les résultats semestriels attendus aujourd'hui

La compagnie financière, qui fêtera ses 5 ans d'existence à la fin de cette année et qui n'a pas d'activités internationales, a justifié ce projet en expliquant être « la seule banque française à pouvoir le faire sans encourir de sanctions américaines pour violation des règles d'embargo toujours en vigueur ». En effet, la crainte de ces sanctions décourage généralement les banques occidentales de financer les entreprises intéressées par le marché iranien, pourtant nombreuses, depuis la signature d'un accord en 2015 restreignant les ambitions de la République islamique. À ce jour, seules deux banques françaises (Wormser Frères et Delubac) et trois banques iraniennes assurent les flux financiers entre les deux pays.

En parallèle de cette annonce, l'organisation présidée par Pierre-René Lemas présentera ce lundi les résultats de son premier semestre. À ce sujet, Bpifrance a d'ores et déjà fait savoir que ses crédits à l'investissement « ont cru de près de 20 %», soit « l'une des plus grosses croissances de la banque française », tandis que ses investissements en capital ont par ailleurs doublé, notamment dans la tech et les fonds d'investissement partenaires.