BNP Paribas : vers un désengagement de la Belgique

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Le ministre belge des Finances vient de convoquer Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de la banque, à Bruxelles. Une nouvelle étape, plus politique, dans l'affaire de violation des embargos en dollars.

Publié le 10-07-2014 par Emilie Huberth

Retombées politiques pour BNP Paribas

 

L'affaire de la violation d'embargos par BNP Paribas continue de faire des vagues. Premier actionnaire de la banque de la rue d'Antin, la Belgique n'a pas alimenté la polémique lors des négociations opposant le géant du secteur bancaire aux autorités américaines. Mais la situation vient de changer, avec la publication de l'accord entérinant une sanction de 6,55 milliards d'euros infligée à la banque. Le ministre belge des finances, Koen Geens, s'est ainsi félicité du maintien des dividendes au niveau de 2013, malgré cette amende record. L'Etat belge prévoit en effet de toucher 186 millions d'euros de dividendes en 2014, en raison de sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas, depuis la cession de Fortis en 2008.

 

 

BNP Paribas : les reproches de la classe politique belge

 

Plusieurs parlementaires belges se sont par ailleurs indignés des liens de financement entre la banque et le régime soudanais, responsable d'atrocités au Darfour et accusé de soutien au terrorisme international. Le secrétaire d'État à la Lutte contre la fraude sociale et fiscale, John Crombez, a également souligné le "comportement criminel de BNP Paribas". Ces prises de position pourraient à terme conduire Bruxelles à céder ses titres. Le ministre belge des Finances vient d'ailleurs de convoquer Jean-Laurent Bonnafé, PDG de la banque, afin d'évoquer cette éventualité.

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