Innover et se diversifier

En 2003, Bic avait souhaité se lancer dans l'aventure des piles à combustible, pour innover et se diversifier. Cette technologie n'est déjà pas facile d'accès en soi, mais Bic avait encore complexifié la tâche en souhaitant être capable de produire des piles à combustibles portables. Une pile à combustible fonctionne grâce à l'oxydation sur une électrode d'un combustible réducteur, comme l'hydrogène, et à la réduction sur l'autre électrode d'un oxydant, comme l'oxygène. La fabrication de piles à combustible a longtemps été très onéreuse, et la miniaturisation de ces dernières l'est également.

Un coûteux programme de recherche

Cependant, fort de sa maîtrise de la technologie des valves de briquets, le constructeur français de produits jetables pensait pouvoir produire des piles à combustible de petit format, qui pourraient servir à recharger les batteries des appareils électroniques, smartphones, baladeurs, tablettes, etc. Bic a donc lancé un programme de recherche ambitieux dès 2003. En 2004, les équipes de R&D de Bic se sont rapprochées du Laboratoire d'Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux, dépendant du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). En 2011, Bic avait même fait l'acquisition, pour 13,5 millions d'euros, d'Angstrom Power Incorporated, une jeune pousse canadienne spécialisée dans la fabrication de piles à combustible portables.

Réduire la voilure et valoriser ce qui a été fait

Bic a aujourd'hui décidé de réduire ses ambitions. Il s'agira avant tout de rechercher "activement des solutions alternatives lui permettant de valoriser sa technologie dans ce domaine", mais on ne parle plus de poursuivre les coûteux programmes de recherche, ni même d'une éventuelle commercialisation à moyen terme.