Armées et industries de défense : une humeur de chien

L'économie de guerre est en panne. En panne de budget 2025. Bercy a coupé le robinet des dépenses destinées à la défense. Ce qui entraine une grogne chez les industriels de l'armement, qui ne reçoivent quasiment plus de commandes.
Publié le 07-05-2025 par Michel Cabirol
Ça râle, ça fulmine, ça peste... L'industrie de l'armement française est devenue de plus en plus chafouine au fil de ces trois derniers mois. Pourquoi cette mauvaise humeur alors que le ministère des Armées a mis depuis près de trois ans les groupes de défense à l'heure de l'économie de guerre ? Bercy a réussi à cristalliser toute la grogne des industriels. Car, faute de budget 2025 voté, le ministère de Finances a quasiment coupé le robinet des commandes depuis le début de l'année, explique-t-on au sein du ministère des Armées. Toutefois, ce qui irrite également les industriels, c'est le décalage entre les discours officiels qui vantent les efforts budgétaires de l'État dans le domaine de la défense, et la réalité des faits (pas de commandes).
« De l'économie de guerre aux économies », ironise d'ailleurs l'un d'entre eux. « Toutes les promesses sont en l'air », s'agace un autre. Et les effets se ressentent d'ailleurs dans les résultats trimestriels de certains industriels comme Thales. Dans la défense, les commandes du groupe de hautes technologies au premier trimestre 2025 ont chuté de près de 60 % (59%), passant de 3,1 milliards d'euros au premier trimestre 2024 à 1,3 milliard, même si le groupe estime que les commandes doivent également s'apprécier sur une base de comparaison très élevée au premier trimestre 2024. Thales confirme toutefois son objectif d'un book-to-bill (ratio commandes su chiffre d'affaires) supérieur à 1 en 2025 pour le secteur de la défense.
Urgence ?
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