Ce sont pas moins de cinq collisions quotidiennes avec des animaux que recense la SNCF, sans compter les trains immobilisés parce qu'une vache, par exemple, se trouve sur la voie ferrée. Pour la SNCF, cela représente une facture annuelle de plusieurs millions d'euros. Pour les usagers, ce sont environ 2 500 heures de retard par an. Aussi, l'entreprise dont le PDG est Jean-Pierre Farandou, a décidé d'agir.

Un système déjà testé dans certains aéroports

Pour éloigner les animaux (chevreuils, sangliers...) des rails et éviter les collisions, la SNCF teste donc, sur la ligne Dijon-Bourg-en-Bresse, des bruits de chasse. « On a sonorisé la voie ferrée, on a cinq haut-parleurs sur toute la longueur de l'expérimentation » indique ainsi Véronique Bon, directrice du développement durable SNCF réseau Bourgogne-Franche-Comté. Cette astuce a déjà été employée sur certaines pistes d'aéroports et permet de faire peur aux animaux qui, en conséquence, gardent leurs distances. Dans la pratique, 30 secondes avant le passage d'un train, les hauts-parleurs se déclenchent. Ce test, d'une durée d'un an, est une première en France et a coûté 170 000 EUR, soit bien moins que le coût global des dégâts causés par les collisions. Ce système va aussi permettre d'épargner la vie des animaux et d'éviter des scènes difficiles aux conducteurs de trains pour lesquels percuter un animal est à la fois triste, choquant et stressant. Si le test est concluant, le système pourrait être définitivement adopté et peut-être même généralisé.