'Y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité ?'

Le 7 janvier a paru aux éditions du Seuil le livre de Camille Kouchner intitulé La Familia grande. Un ouvrage dans lequel l'avocate de 45 ans accuse Olivier Duhamel, alors marié avec sa mère Evelyne Pisier, d'inceste sur son frère jumeau. Un secret de famille devenu un véritable succès en librairie puisque le livre s'est écoulé à 11.000 exemplaires en moins d'une semaine. Chroniqueur hebdomadaire sur LCI dans l'émission '24H Pujadas', le philosophe Alain Finkielkraut a été l'une des nombreuses personnalités à s'exprimer sur cette affaire. Si l'écrivain a d'abord dénoncé un 'acte répréhensible', précisant 'ce qu'il a fait est très grave, il est inexcusable', Alain Finkielkraut s'est ensuite lancé dans un embarrassant discours sur la question du consentement. Interrogeant la possibilité d'une forme de 'réciprocité', Alain Finkielkraut s'est immédiatement fait reprendre par David Pujadas qui lui a rappelé que l'on parlait 'd'un enfant de 14 ans'. 'Et alors ? D'abord, on parle d'un adolescent, c'est pas la même chose.', a rétorqué le polémiste. Des propos inacceptables pour la chaîne d'information en continu du groupe TF1 qui a immédiatement mis fin à la collaboration.

Le polémiste dit réfléchir à une action aux Prud'hommes

'La direction de la chaîne condamne les propos tenus par Alain Finkielkraut sur son antenne. La chaîne info du Groupe TF1 rappelle qu'elle fait du débat d'idées, argumenté et respectueux, une priorité de sa ligne éditoriale', a déclaré LCI dans un communiqué. Écarté de l'émission, Alain Finkielkraut ne compte pas en rester là. 'Quand on m'a annoncé que j'étais viré, je suis tombé des nues', a-t-il réagi mardi soir auprès de l'AFP. 'Ce que je dis est critiquable, peut-être, à certains moments. Mais ce que je dis est irréprochable (...) Je suis congédié comme un malpropre. (...) Je vais réfléchir, au moins voir s'il y a une issue du côté des prud'hommes.', a-t-il ajouté.