Vivendi se renforce encore dans Ubisoft et Gameloft

Vincent Bolloré semble appliquer à nouveau sa technique de prise de contrôle progressif d'entreprises par rachats d'actions chez Ubisoft et Gameloft, qui lui a déjà permis de prendre le contrôle d'Havas, puis de Vivendi.
Publié le 22-10-2015 par Laurent Baquista
Vivendi se renforce
Après s'être invité sans y avoir été convié au capital d'Ubisoft et de Gameloft, Vivendi a annoncé ce matin avoir acquis des parts supplémentaires du capital des deux sociétés françaises de production de jeux vidéos fondées par les frères Guillemot. Le groupe français de médias et de divertissements a annoncé dans la matinée avoir acquis hier des actions sur les marchés, pour un montant de 244 millions de titres Ubisoft, et 34,41 millions d'actions de Gameloft. Ces acquisitions portent donc sa participation à 10,39% et 10,20% dans chacune des deux sociétés, ce qui place Vivendi en position d'actionnaire principal. De façon laconique et déterminée, le groupe a précisé dans un communiqué de presse paru ce matin les conditions de sa démarche, et les conséquences qui pourraient s'ensuivre : « Vivendi agit seul et n'est pas de concert avec un tiers ni partie à un accord de cession temporaire concernant les actions ou les droits de vote d'Ubisoft et Gameloft. » Pour Vivendi, il s'agit d'une démarche qui s'inscrit « dans une vision stratégique de convergence opérationnelle entre d'une part les contenus et plateformes de Vivendi » et les jeux vidéos produits par les deux sociétés. La preuve est donc faite, désormais, que Vincent Bolloré est vraiment en train de reconstituer le Vivendi dont Jean-Marie Messier avait rêvé.
Vers une prise de contrôle
Mais cet accomplissement du rêve de la convergence se fait avec la méthode Bolloré, une méthode éprouvée, qui a porté ses fruits et a permis à l'industriel finistérien de prendre par le passé le contrôle d'Havas, et celui de Vivendi. En effet, le communiqué de Vivendi précise ses intentions futures : « le Groupe ne s'interdit pas d'augmenter sa participation dans ces deux sociétés en fonction des conditions de marché et se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d'administration ».
Vivendi devrait donc dupliquer le schéma habituel : j'achète des actions, jusqu'à un seuil qui me permet de réclamer un siège au Conseil d'Administration. Une fois au Conseil, je cherche à peser sur les décisions, tout en renforçant mes positions au capital de l'entreprise, jusqu'à en prendre le contrôle. Ubisoft et Gameloft, et leurs patrons respectifs sont donc prévenus : ils ne seront bientôt plus maitres chez eux, malgré leur volonté affichée de conserver leur indépendance. À la veille de la sortie du nouveau blockbuster d'Ubisoft, Assassins Creed Syndicate, on pourrait donc se risquer à une métaphore de « gamer », et parier sur la victoire des Templiers sur les Assassins. Le trésor du Templier Vivendi, d'environ 17 milliards d'euros, pèse trop lourd face à la détermination des Assassins Guillemot.
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