Vivendi se renforce encore

Après avoir absorbé Gameloft, le groupe français de médias et de divertissements continue de maintenir la pression sur la famille Guillemot. Dans un communiqué de presse paru hier soir, le nouveau géant des contenus a annoncé avoir acquis sur les marchés de nouvelles actions Ubisoft, et détenir désormais 22,8% du capital et 20,2% des droits de vote dans la société, contre respectivement 20,10% et 17,7% précédemment.

Contrainte récemment de céder ses actions dans la société jumelle, Gameloft, qui édite des jeux vidéo pour les smartphones et les tablettes, la famille Guillemot est donc à nouveau sous pression d'un Vincent Bolloré qui lui semble toujours aussi gourmand, et toujours aussi hostile. En effet, les frères Guillemot ne voient aucun intérêt stratégique ou industriel à se rapprocher du groupe Vivendi.

Un siège au Conseil, ou une OPA hostile

Les Guillemot détiennent actuellement 9,5% du capital de l'éditeur des sagas Assassin's Creed et Farcry, mais 16,3% des droits de vote de l'entreprise qu'ils ont fondée. Il se trouvent donc désormais dans une position très délicate vis-à-vis de Vivendi, qui est tout simplement parvenu à devenir le premier actionnaire du groupe, et à disposer de plus de droits de vote qu'eux-mêmes.

Sur cette base, l'homme d'affaires finistérien réclame depuis plusieurs mois un siège au conseil d'administration d'Ubisoft, ce que les Guillemot lui refusent avec obstination. Mais combien de temps les Assassins d'Ubisoft résisteront-ils aux Templiers de Vivendi ?

Si Vivendi a officiellement exclu de lancer une OPA pour l'instant, il n'hésitera pas longtemps à le faire, s'il n'obtient pas son siège au Conseil.