Showroomprivé prépare son entrée en Bourse

Showroomprivé prépare son entrée en Bourse

Le spécialiste français du déstockage de vêtements et d'accessoires souhaite entrer en bourse avant la fin de l'année 2015, afin d'y lever 200 millions d'euros destinés à financer sa croissance externe.

Publié le 09-09-2015 par Aglaë Derouen

Consolidation en Europe

 

Le numéro 2 français de la vente privée et du déstockage de mode doit croître s'il veut survivre face à son concurrent direct et leader européen du marché, Venteprivee.com. Il lui faut absolument atteindre une taille critique qui puisse le mettre en bonne position pour tirer profit du mouvement de consolidation qui commence à se mettre en place au niveau européen sur son secteur. Jacques-Antoine Granjon, le patron de Venteprivee.com vient déjà d'annoncer l'absorption de son concurrent belge Vente Exclusive, s'adjugeant ainsi le leadership sur le Benelux et 4 millions de membres supplémentaires.

 

 

Croître pour survivre

 

C'est pourquoi les cofondateurs de Showroomprive.com, David Dayan et Thierry Petit, viennent d'annoncer avoir déposé auprès de l'Autorité des Marchés Financiers leur document de référence, afin de pouvoir entrer en bourse sur Euronext avant la fin du dernier trimestre de cette année. Pour Thierry Petit, cette opération doit donner à Showroomprive.com « plus de visibilité, notamment à l'international » et « un accès à davantage de liquidités et la capacité à éventuellement pouvoir saisir les opportunités de croissance externe ». La clé du problème est là : pour devenir un acteur majeur au lieu de se faire absorber par Vente-Privee.com, il faut se lancer dans une stratégie de croissance externe qui nécessite des fonds colossaux.

 

 

Garder le contrôle

 

Une fois en bourse, Showroomprive.com devrait procéder à une augmentation de capital d'environ 200 millions d'euros. Afin de conserver la majorité des droits de vote, les fondateurs doivent représenter 42% des parts de la société en cumulant les leurs. Les investisseurs historiques, comme Accel Partners, qui détient actuellement 30% du capital, ou les investisseurs du Golfe, arrivés en mai et qui en possèdent 10%, devraient sans doute voir leur poids diminuer à la faveur de ces opérations financières.

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