Acte 1: Véolia rachète à Engie, ses parts de Suez

Le 31 aout 2020, Véolia, le numéro un français des services à l'environnement, annonçait son intention d'acheter Suez.  C'est auprès d'Engie, qu'il se procurait, en octobre, un premier bloc de 29,9% d'actions, pour un montant de 3,4 milliards d'euros. Le tribunal judiciaire de Paris, saisi en référé par les comités sociaux et économiques (CSE) du groupe Suez, ordonnait  alors immédiatement la suspension de l'opération.

Acte 2: OPA hostile, propositions et contre-propositions...

L'appel des groupes Engie et Veolia leur ayant finalement donné raison, Veolia poursuivait son offensive et lançait le 8 février dernier, son OPA hostile afin d'acquérir les 70,1 % du capital de Suez qui lui manquaient encore. Dans un contexte de nouveaux recours juridiques de la part de Suez, les négociations avancent dans la douleur. Veolia offre notamment de maintenir intact le groupe Suez en France, en le cédant dans son intégralité au fonds français Meridiam, pour ne garder que ses activités internationales mais Suez s'y oppose également. Le prix de l'action proposé par Véolia fait également débat. Suez  annonçait le 21 mars dans un communiqué, avoir proposé une « solution négociée » à Véolia, sur la base d'une offre à 20 euros par action, au lieu des 18 euros proposés par Véolia dans son OPA. Quelques heures plus tard, Veolia indiquait « ne pas être intéressé » par les conditions proposées par Suez...