Newlook France placé en redressement judiciaire

Newlook France placé en redressement judiciaire

New Look connaît des difficultés dans l'hexagone. Le tribunal de commerce de Paris a placé lundi la filiale française du groupe de prêt à porter britannique en redressement judiciaire.

Publié le 27-03-2019 par Esther Buitekant

Les syndicats ne croient pas à une reprise


New Look a du mal à faire face à la concurrence des grands groupes comme H&M et Zara. L'entreprise compte aujourd'hui 30 boutiques en France et emploie environ 370 salariés. Des emplois aujourd'hui menacés par la mise en liquidation judiciaire de la filiale française du groupe. La direction a indiqué dans un communiqué que le tribunal lui accordait une période d'observation de 6 mois pour « identifier des solutions de reprise de ses activités afin d'en assurer la pérennité et ainsi de sauvegarder les emplois. » Si les dirigeants affirment que leur priorité est de « continuer à faire fonctionner » les magasins, les syndicats affichent leur pessimisme. À l'image de Moussa Koita, délégué du personnel Sud : « Il n'y aura jamais de repreneurs. (...) La direction veut se donner le beau rôle. Les trois personnes arrivées aux manettes en novembre sont là pour organiser la liquidation et rien d'autre. » Le plan de restructuration amorcé en septembre dernier pourrait bien se solder par une fermeture pure et simple de tous les magasins.


New Look en difficulté à l'échelle mondiale


Si New Look est à la peine en France, le groupe britannique connaît également des difficultés à l'échelle mondiale. En raison de ses mauvais résultats, New Look a notamment annoncé la fermeture de 60 de ses 593 boutiques au Royaume-Uni, fermé 120 magasins en Chine l'année dernière et ses six boutiques en Belgique en janvier dernier. 110 salariés belges avaient alors perdu leur emploi dans un contexte difficile et sans concertation avec les syndicats, certains salariés perdant même le bénéfice de leur ancienneté. Les délégués syndicaux de New Look en France redoutent maintenant que les salariés français bénéficient d'un traitement similaire.

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