Lutte anti-contrefaçon: une directive européenne casse-tête pour les labos

médicaments production laboratoire

Les laboratoires pharmaceutiques travaillent à la mise en place de la sérialisation des médicaments, une mesure pour suivre la traçabilité des médicaments sur toute la chaîne, de la conception à la vente. La directive européenne ne sera pas simple à appliquer et l'impact financier promet d'être conséquent, selon les industriels.

Publié le 27-06-2017 par Jean-Yves Paillé

Plus qu'un an et demi avant que tout soit bouclé. Le 9 février 2019, une directive européenne pour lutter contre la contrefaçon des médicaments sera appliquée dans la plupart des pays membres de l'UE, dont la France. En clair, les laboratoires pharmaceutiques doivent d'ici là généraliser la sérialisation des médicaments qu'ils produisent. C'est-à-dire la mise en place un code produit unique pour chaque boite de médicament, d'un numéro de lot, de la date d'expiration et du numéro de série, avec le numéro national de remboursement quand cela est nécessaire. L'objectif de ce système est d'aboutir à "l'identification et l'authentification de médicaments garanties par une vérification de bout en bout de la chaîne d'approvisionnement de tous les médicaments", est-il écrit dans la directive européenne. Il s'agit en clair d'éviter que de faux médicaments puissent s'immiscer à un moment donné dans la chaîne de production ou la distribution.

Des lignes de production qui doivent être transformées

Cette directive, simple à mettre en oeuvre en apparence, va beaucoup transformer les lignes de production de médicaments, ce qui induit un changement de logistique radical. Si les sociétés proposant des solutions logistiques aux laboratoires se frottent les mains, les laboratoires s'attendent à un impact économique non négligeable. Selon une étude KPMG publiée la semaine dernière sur les investissements productifs de l'industrie pharmaceutique, la sérialisation sera le moteur numéro de la dynam

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