Les banques britanniques encore un peu plus sous pression

Rbs dans le rouge pour la huitieme annee d'affilee

La décision de la Banque d’Angleterre d’abaisser son taux directeur d’un quart de point pourrait élaguer de 2% à 3% les résultats des banques britanniques les plus présentes au Royaume-Uni, selon Citigroup.

Publié le 08-08-2016 par Christine Lejoux

On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. C'est peut-être ce que se sont dit les membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, jeudi 4 août, en décidant à l'unanimité de baisser d'un quart de point le taux directeur de l'institut d'émission, à 0,25%, son plus bas niveau historique. Cet abaissement du loyer de l'argent, une première au Royaume-Uni depuis la crise économique et financière de 2009, a certes pour objectif de relancer des dépenses d'investissement et de consommation que le vote en faveur du Brexit, avec son cortège d'incertitudes, est en train de gripper. Mais, revers de la médaille, la baisse de 0,25 point du taux directeur de la Banque d'Angleterre va mettre encore un peu plus sous pression la rentabilité de l'industrie bancaire britannique, qui, comme celle de l'ensemble du secteur en Europe, commence à payer un lourd tribut aux politiques monétaires accommodantes des banques centrales.

Tout simplement parce qu'une grande partie des revenus des banques provient de la marge nette d'intérêt, c'est-à-dire de l'écart entre les taux longs, auxquels elles prêtent, et les taux courts, sur la base desquels elles se financent. Or l'aplatissement de la courbe des taux, qui fait qu'il n'est pas beaucoup plus onéreux d'emprunter à long terme qu'à court terme, détruit cette belle mécanique. Surtout au Royaume-Uni, où la plupart des prêts aux particuliers et aux entreprises étant à taux variable, une baisse des taux de la banque centrale se transm

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