Que reprochait on à l'ancien système ?

Alors qu'il est en vigueur depuis 2017, le Nutri-Scor, faisait l'objet depuis un certain temps, de critiques de plus en plus vives. Sans qu'ils remettent en cause son bien-fondé, les reproches qui lui étaient faits portaient sur le caractère obsolète ou inadapté de certaines de ses recommandations. Ses détracteurs lui demandaient notamment de coller davantage à l'évolution des connaissances sur l'impact de notre alimentation. Coté industriel, certains producteurs faisaient aussi entendre leur voix, à l'instar de la Confédération générale des producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort (dont le président n'est autre qu'Hugues Meaudre, le directeur général de Lactalis) : « Le Nutri-score est inadapté à nos produits à indication géographique protégée [IGP] ou d'appellation d'origine protégée. C'est une approche punitive des aliments ».

Qu'est-ce qui a changé au 1^er janvier dernier ?

Santé publique France qui a créé le Nutri-Scor à la demande du Ministère des Solidarités et de la Santé, a fini par plier, et a demandé à ses développeurs de réviser son algorithme de calcul. Ainsi, le sucre, le sel, les mauvaises graisses et l'absence de fibres vont être davantage pénalisés. A titre d'exemple, les céréales Chocapic, vont voir leur note rétrogradée de A à C, tandis que Les Special K de Kellogg's, vont passer de B à C. Les industriels ont deux ans pour écouler les stocks avec les anciennes étiquettes. « L'affichage se fera au gré du renouvellement des nouveaux emballages », a déclaré sur France Inter, Dominique Schelcher, PDG de Système U, qualifiant de « très bonne nouvelle », ce durcissement des règles.