En juin dernier, quatre sénatrices - Laurence Cohen (PCF), Annick Jacquemet (UDI), Marie-Pierre Richer (LR) et Laurence Rossignol (PS) - publiaient un rapport sur la mise en place d'un congé menstruel pour les personnes souffrant de règles douloureuses. Toutefois, le Sénat a écarté l'idée, estimant qu'un tel congé n'était justifié qu'en cas de pathologie(s) supplémentaire(s).

Un congé testé par plusieurs entreprises

Et pourtant, comme l'indique BFMTV, le congé menstruel est testé avec succès dans plusieurs entreprises françaises. Citons ainsi Goodays (ex-Critizr), spécialisée dans l'expérience client et qui compte, au sein de sa clientèle, des groupes comme Carrefour, Domino's Pizza ou encore le Crédit Agricole. L'entreprise estime qu'on ne peut pas accepter que des personnes en souffrance soient contraintes de se rendre au travail. Goodays accorde donc deux jours d'arrêt maladie par mois aux personnes concernées (sans délai de carence et sans perte de salaire). L'entreprise se montre également flexible sur le télétravail. La municipalité de Saint-Ouen a elle aussi décidé de mettre en place un congé menstruel, tout comme la métropole de Lyon qui teste le congé menstruel depuis le 1er octobre. Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine va, lui, mettre en place le congé menstruel à compter du 1er novembre prochain. L'expérimentation durera deux ans. Rappelons que John Guillebaud, professeur en Santé de la reproduction à Londres, en est venu à la conclusion que les douleurs menstruelles peuvent parfois être aussi fortes que celles ressenties lors d'une crise cardiaque.