Un statut de commandite spécifique

Ce n'est pas la première fois que le fonds activiste, actionnaire du groupe Lagardère, Amber Capital ; réclame la fin de son statut de commandite par actions (SCA). "Amber Capital propose de faire table rase du Conseil de Surveillance et de nommer des membres n'ayant aucune connaissance particulière des métiers du Groupe, dont le processus de sélection n'a fait l'objet d'aucun éclairage et dont l'indépendance vis-à-vis d'Amber Capital n'est pas assurée.", déclarait déjà il y a un an, en amont de la dernière AG du groupe, Joseph Oughourlian, fondateur d'Amber. Le statut de commandite, inhabituel pour un groupe de cette envergure, protège en effet particulièrement Arnaud Lagardère, héritier direct et gérant. Ce dernier s'était  vigoureusement opposé à toutes les tentatives antérieures pour transformer le commandite en société anonyme. Si ce changement était finalement entériné par les autres principaux actionnaires - Bernard Arnault (Groupe Arnault), Vincent Bolloré (Vivendi) - et Arnaud Lagardère lui-même, ce dernier cesserait d'être « indéboulonnable », et la porte serait ouverte à d'éventuelles prises de contrôle actionnariales.

Un statut moins protégé mais un montant d'actions doublé

Toujours d'après Les Echos, Arnaud Lagardère, s'il accepte de renoncer au commandite et à son statut de gérant, deviendra PDG de la SA, avec l'assurance de pouvoir rester à la tête du groupe pendant cinq ans. Par ailleurs, en échange de ces concessions sur le mode de gouvernance, il pourrait doubler sa participation au capital du groupe qui passerait ainsi de 7 à 14%.