Plus de stocks, mais une marque à reprendre

Alors que la marque iconique Camaïeu a été déclarée en faillite le 1er octobre dernier, un petit groupe s'intéresse de près à ce qu'il en reste ...Si ses stocks de vêtements et accessoires ont été, pour l'essentiel, achetés aux enchères par le discounter Noz, il lui reste des bureaux, des meubles, des outils, et même la marque en elle-même... Autant d'éléments mis à présent aux enchères. Et c'est ce que vise MLT, la marque qui conçoit et tricote des vêtements pour bébés, et qui a annoncé son intention de déposer une offre de reprise via le réseau social LinkedIn.

Deux entrepreneurs animés par un même leitmotiv : relocaliser

Après la reprise en 2015 de MLT, Karine Renouil-Tiberghien et Arnaud de Belabre, les deux associés jetaient leur dévolu en 2018, sur la PME Jean Ruiz, spécialisée notamment dans le tricotage 3D. Ensuite, en 2020 ils reprennent l'entreprise Marcoux-Lafay implantée à Saint-Agathe-la Boutheresse. Leur objectif :  proposer du textile fabriqué en France dans les rayons de nombreuses enseignes de la grande distribution. Pour ce qui concerne Camaïeu, les deux associés expliquent avoir un projet de reconstruction qui s'étale sur 20 ans... "Aujourd'hui, 3% des vêtements portés par les Français sont fabriqués en France. Cela a progressé ces dernières années grâce au travail de plusieurs acteurs mais nous n'en sommes toujours qu'à 3,2%. Il faut que ça bouge ! Or, Camaïeu représente plusieurs points de la mode française, c'est une opportunité en or pour faire bouger les lignes plus vite !", explique ainsi Karine Renouil-Tiberghien.