L'industrie spatiale européenne évite le crash grâce au programme Copernicus de l'ESA

ESA Copernicus Thales Alenia Space

Le programme Copernicus va permettre à l'industrie spatiale européenne de mieux surmonter la crise générée par la Covid-19. Selon le PDG de Thales Alenia Space Hervé Derrey, ces satellites d'observation de la Terre "qui s'échelonnent sur des durées longues, donnent une certaine visibilité sur l'activité à moyen terme". Mais, a rappelé le patron de l'observation de la Terre chez Airbus, Philippe Pham, ce programme est "très important mais il ne résout pas tout".

Publié le 04-12-2020 par Michel Cabirol

Pour l'industrie spatiale européenne, la manne financière du programme d'observation de la Terre de nouvelle génération Copernicus ne pouvait pas mieux tomber. L'Agence spatiale européenne (ESA) a parfaitement joué avant l'heure le rôle de "Père Noël" en signant avec les industriels les contrats pour six satellites (2,5 milliards d'euros) dans une période de crise inédite due au Covid-19. Un bol d'oxygène pour les trois grands maîtres d'oeuvre (Airbus, Thales et OHB) mais également pour leurs fournisseurs, qui profitent à plein de la politique de retour géographique de l'ESA. Ainsi, l'Agence spatiale a annoncé jeudi la signature du dernier des six contrats en confiant à Thales Alenia Space (TAS) Italia un contrat de 482 millions d'euros, dont la première tranche s'élève à 90 millions.

"C'est vrai que cette campagne ESA a été un grand succès pour Thales Alenia Space, souligne à La Tribune le PDG de TAS, Hervé Derrey. Sur l'ensemble des six missions, nous avons été sélectionnés sur cinq, dont trois en tant que maître d'oeuvre (CHIME, ROSE-L et CIMR) et deux pour la fourniture d'instruments (CO2M et Christal). Au total, ces programmes représentent un volume d'affaire de l'ordre de 1,8 milliard d'euros si on prend en compte la maîtrise d'oeuvre des programmes sous notre responsabilité et la fourniture des instruments. Nous gagnons des parts de marché sur celle que Thales Alenia Space occupe en général dans les programme de l'ESA. Sur les trois constructeurs de satellites en Euro

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