L'État français marque son territoire

En ajoutant aux 2,14% détenus par la caisse des dépôts, les 5,2% de la BPI, l'État français est devenu officiellement lundi le premier actionnaire de Valeo, dirigé par Jacques Aschenbroich. L'équipementier automobile traverse actuellement une passe difficile, ses profits nets ayant notamment reculés de 38% à 546 millions d'euros en 2018, entraînant dans le même temps un effondrement en bourse de 60% sur l'année. Le directeur de la BPI, Nicolas Dufourcq, s'est donc félicité de donner un nouvel élan à l'entreprise : 'L'objectif, c'est d'avoir au capital de Valeo un actionnaire stable, patient, confiant et qui connaîtra très bien l'entreprise de l'intérieur.' Une manière aussi pour l'État français de tenir à distance les prétendants étrangers.

Soutenir la stratégie d'innovation de Valeo

Valeo est l'entreprise française qui dépose le plus de brevets, consacrant pas moins de 13% de son chiffre d'affaires à la recherche. Le groupe a notamment présenté sa voiture autonome au CES de Las Vegas en janvier dernier. Dans un communiqué, l'équipement s'est réjoui du soutien de la BPI : 'Valeo accueille favorablement le retour de Bpifrance en tant qu'actionnaire de long terme, désireux d'accompagner durablement le groupe dans la mise en oeuvre de sa stratégie.' De son côté, Bpifrance a réaffirmé sa position : 'Avec cette participation au capital de Valeo, Bpifrance affirme sa confiance dans la stratégie de la société, axée sur l'innovation, dans un marché automobile en pleine mutation.'