Guerre en Ukraine : Engie redoute une hausse du prix du gaz

Guerre en Ukraine : Engie redoute une hausse du prix du gaz

Si aucune pénurie de gaz n'est à craindre pour l'hiver qui touche à sa fin, l'inquiétude est grandissante pour la prochaine saison hivernale.

Publié le 07-03-2022 par Esther Buitekant

Des difficultés à venir à l'hiver 2022-2023 ?


Que se passerait-il si la France cessait de recevoir le gaz en provenance de Russie ? Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie, a fait part de ses inquiétudes à ce sujet dans une interview aux 'Echos'. L'invasion de l'armée russe en Ukraine, et les différentes sanctions infligées à la Russie pourraient en effet, avoir des conséquences sérieuses sur le plan énergétique à moyen-terme pour l'Europe. "Le vrai problème, ce serait le remplissage des stockages au printemps et à l'été, en préparation de l'hiver 2022-2023", a souligné Catherine MacGregor. "Il serait très difficile de trouver les volumes nécessaires et ce serait très dur en cas de conflit long en Ukraine", a-t-elle ajouté. Alors que la Russie fournit 40 % du gaz européen, la directrice du groupe français évoque 'un nouveau monde pour l'énergie' dans le cas où la guerre se poursuivrait, prévoyant 'un choc de prix sans précédent'. Le prix du gaz naturel a d'ailleurs atteint un nouveau record historique sur le marché européen.


Des alternatives limitées


Engie, dont 20 % des approvisionnements en gaz proviennent de Russie, planche déjà sur des alternatives, même si la directrice générale d'Engie reconnaît qu'il faut être 'lucide'. Les volumes additionnels négociés avec les Pays-Bas, l'Algérie et les Etats-Unis risquent d'être insuffisants. "Les leviers qui sont à notre main sont d'une portée limitée. Ils ne seront pas suffisants pour remplacer tout le gaz qui vient de Russie aujourd'hui", a précisé Catherine MacGregor. Mais comment faire en cas de rupture ? 'Il n'est pas inimaginable que les pouvoirs publics mettent en place des mesures de limitation de la demande", a souligné la DG d'Engie aux 'Échos', ajoutant que les français pourraient être amenés à limiter leur consommation, notamment en chauffage. Il faudrait aussi "plafonner les prix de gros du gaz en Europe, qui aurait le mérite par ricochet de limiter les prix de l'électricité", et accélérer dans les énergies renouvelables.

 

Les dernières actualités