Des « dérives de comportement incompatibles avec l'exercice de ses fonctions », ce sont les conclusions du rapport définitif de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) concernant Noël Le Graët, président de la FFF (Fédération française de football). « M. Le Graët est un homme de décision et j'espère qu'il prendra les bonnes dans les jours à venir pour la FFF et pour lui-même » a déclaré Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports et commanditaire de l'enquête qui a duré 5 mois. L'avocate de Noël Le Graët a réagi. 

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« À ce stade, pour le moment, il prendra sa décision tranquillement et certainement pas sous la pression de la ministre, puisqu'il y a une grosse influence politique » a fait savoir Maître Florence Bourg. Noël Le Graët, 81 ans, reste donc président de la FFF « jusqu'à nouvel ordre ». Pour information, son mandat prendra officiellement fin en 2024. Mais pourquoi, face aux accusations de harcèlement sexuel et moral et avec le rapport accablant de l'IGESR, la FFF ne l'évince-t-elle pas ? Comme l'expliquaient BFM et RMC Sport début janvier, la FFF est chargée d'une mission de service public déléguée par l'État et le ministère des Sports, ses agissements sont donc limités. « L'Assemblée Fédérale peut mettre fin au mandat du Comité Exécutif avant son terme normal, par décision motivée et dans le respect du contradictoire par un vote intervenant [dans certaines conditions] » indique l'article 12 des statuts de la FFF. « De nouvelles révélations, postérieures à la rédaction du présent rapport, ne sont pas à exclure », prévient l'IGESR. Selon Eurosport, le comité exécutif de la FFF prévoit une réunion le 28 février à Paris.