EDF en marche vers un « nouveau nucléaire »?

Epr de flamanville: edf revoit le cout en hausse de 1,5 milliard d'euros, a 12,4 milliard d'euros

ENQUÊTE SUR LA FILIÈRE NUCLÉAIRE FRANÇAISE 2/4. L'État va-t-il demander à EDF de lancer un programme pour remplacer des centrales dépassées? Suspendu aux annonces du gouvernement, l'électricien tente de s'y préparer, malgré les fragilités de la filière française.

Publié le 11-12-2019 par Marc Endeweld

Chez EDF, c'est l'inquiétude. La multiplication des signaux contradictoires envoyés ces derniers mois par le gouvernement sur le dossier du nucléaire déstabilisent particulièrement les équipes internes de l'électricien national. Entre Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, qui a critiqué vertement les surcoûts et les nouveaux délais annoncés des chantiers EPR, et Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a évoqué un scénario « 100% renouvelables » pour 2035, la filière nucléaire française est sous pression.

En début d'année, lors d'un Conseil de politique nucléaire (CPN), Emmanuel Macron lui-même y est allé de sa petite phrase devant l'ensemble des ministres concernés par le dossier rassemblés pour l'occasion à l'Élysée :

« De toute façon, là, on part pour quinze ou vingt ans. Si on trouve une solution de stockage pour l'électricité, le nucléaire, c'est mort. »

Théoriquement, un scénario 100% « EnR » [énergies renouvelables, Ndlr] n'est viable que si des solutions techniques sont trouvées pour stocker de l'électricité, par nature intermittente, en grande quantité.

La filière relancée

Depuis 2017, tout indique pourtant qu'une relance de la filière nucléaire française va être décidée au cours du quinquennat. À l'été 2018, dans le plus grand secret, une lettre de mission - signée conjointement par Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, et par Bruno Le Maire - confie cette question à Yannick d'Escatha, conseiller du PDG d'E

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