Le groupe Atos a beau faire partie des partenaires des Jeux olympiques 2024, organisés à Paris, sa situation financière est plus qu'inquiétante. Le groupe affiche ainsi une dette égale à cinq milliards d'euros (2,3 milliards net en prenant en compte la trésorerie) et va devoir trouver un accord avec ses établissements bancaires pour éviter la faillite.

Nouveau changement de directeur général

Partenaire technologique du Comité international olympique en tant que prestataire informatique, Atos doit rembourser la moitié de sa dette en 2025 mais ne dispose pas des fonds nécessaires pour le faire. Le groupe va donc devoir négocier avec pas moins de 22 banques. D'après les informations du Figaro, Atos se serait tourné vers Hélène Bourbouloux, administratrice judiciaire (qui a notamment travaillé sur les dossiers Orpea et Casino). Le groupe a lui indiqué dans un communiqué ne pas (encore) avoir déposé « de demande de désignation d'un mandataire ad hoc ou d'ouverture d'une procédure de conciliation ». Dans ce même communiqué, Atos a annoncé remanier son équipe de direction et son Conseil d'administration afin de mettre en place une stratégie nouvellement ajustée. Le directeur financier Paul Saleh devient ainsi le nouveau directeur général d'Atos et remplace Yves Bernaert, arrivé en octobre 2023. Jacques-François de Prest rejoint le groupe en pleine crise pour reprendre l'ancien poste de Paul Saleh. Sujatha « Suja » Chandrasekaran et Monika Maurer sont quant à elles nommées administratrices indépendantes. Cité dans le communiqué publié par Atos, Paul Saleh a déclaré qu'en tant qu'ancien directeur financier, il a une excellente connaissance du groupe « et une compréhension claire des mesures à prendre pour [lui] assurer un avenir fructueux et durable [...] ». Sans surprise, suite à ces annonces, l'action d'Atos a plongé. Depuis l'automne 2019, Atos a eu cinq directeurs généraux.