Tandis que le secteur de l'aviation connaît une période difficile, Airbus a choisi de se lancer dans un projet pour le moins audacieux. Le groupe concurrent de Boeing planche ainsi sur trois projets d'aéronefs fonctionnant à 100 % à l'hydrogène. « Il s'agit d'un moment historique pour l'ensemble du secteur de l'aviation commerciale, et nous entendons jouer un rôle de premier plan dans la transition la plus importante que notre industrie ait jamais connue » a déclaré Guillaume Faury, président exécutif du groupe.

Un projet nommé « ZEROe »

Le nom de ce nouveau challenge est ZEROe pour « zéro émission ». Il inclut un turboréacteur de 120 à 200 passagers, un turbopropulseur pouvant accueillir jusqu'à 100 passagers et un projet d'aile volante d'une capacité allant jusqu'à 200 places. Le programme sera lancé en 2028 et un seul appareil devrait être commercialisé. Le coût de ce projet pourrait atteindre les 20 milliards d'euros soit deux fois le prix d'un programme classique. Cependant, le pari que se lance Airbus et qui pourrait inclure d'autres groupes comme Safran, par exemple, est loin d'être gagné : les conditions de stockage de l'hydrogène sont complexes et il s'agit d'une énergie quatre fois plus volumineuse que le kérosène (à performances égales). Une refonte des dispositifs de stockage et de distribution devrait ainsi être nécessaire. La question de la sécurité est également à prendre en considération.