Que deviennent les entreprises trois ans après leur création ?

Que deviennent les entreprises trois ans après leur création ?

Une récente étude de l'Insee s'est intéressée à la pérennité des entreprises françaises au cours des trois années qui suivent leur création. Deux grands enseignements : le taux de survie varie fortement selon le statut juridique et le secteur d'activité. Ce qu'illustre notre série de graphiques.

Publié par Officiel Societe


Pour cette étude, l'Insee a retenu comme échantillon les 749.000 entreprises créées en

France en 2018, soit 350.000 entreprises classiques (société, entreprise individuelle...) et
399.000 micro-entreprises. On notera que la période analysée, à savoir les années 2018 à
2020, est particulière puisqu'elle englobe la crise sanitaire. 


Les sociétés s'en sortent mieux que les entreprises individuelles...
Le premier graphique montre l'évolution du taux de pérennité des entreprises, hors micro-
entreprises. Dès la première année, l'écart est important entre les sociétés et les entreprises
individuelles. En effet, les sociétés résistent bien mieux : à peine 3,3% d'entre elles avaient
cessé leur activité au bout d'un an, contre 12,3% pour les entreprises individuelles (taux de
pérennité respectifs de 96,7% et 87,7%). Même constat trois ans après leur création : près
de 84% des sociétés étaient encore actives, un taux qui tombe à 75,2% pour les entreprises
individuelles, toujours hors micro-entreprises.
Quand on se focalise sur les micro-entreprises, le taux de survie à trois ans est alors
beaucoup plus faible : 46% pour celles ayant démarré leur activité (que les créateurs
exercent ou non une autre activité rémunérée). Il faut rappeler que ce statut est particulier :
les formalités de création d'une micro-entreprise sont très simples et n'imposent pas un
investissement financier ou humain important. D'ailleurs, le taux de démarrage de l'activité
au terme de trois ans n'est que de 69%. 


... quelle que soit le secteur d'activité 
Le deuxième graphique compare la pérennité des sociétés et des entreprises individuelles
pour les douze principaux secteurs d'activité. Résultat : peu importe le type d'activité exercé,
le taux de survie à trois ans des sociétés est toujours supérieur à celui des entreprises
individuelles. 
Concernant les sociétés, le taux de survie à trois ans le plus élevé se situe dans la finance et
l'assurance (90,4%) et le plus bas dans le commerce (80,5%). Pour les entreprises
individuelles, c'est le secteur de l'enseignement, de la santé humaine et de l'action sociale
qui affiche le meilleur taux de survie à trois ans (82,9%) alors que le moins bon (49,6%)
revient au secteur de l'information et communication.
Le troisième et dernier graphique présente, par secteur d'activité, le taux de survie à trois
ans des micro-entreprises ayant démarré leur activité. Là aussi, c'est le secteur de la santé
humaine et de l'action sociale qui s'en sort le mieux, toutefois avec un taux de survie de
seulement 60%. A l'autre extrémité, le secteur des transports et entreposage, activité qui
intègre notamment les chauffeurs de VTC et les livreurs : moins d'une micro-entreprise sur
quatre était encore active au bout de trois ans.


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