Pénuries et prix qui flambent

La CGT et la direction de TotalEnergies n'étant pas parvenues à s'entendre, la grève continue ce mardi.  Le raffineur avait proposé dimanche d'avancer à octobre les négociations annuelles sur les salaires - mais seulement  si les blocages des raffineries et dépôts de carburants prenaient fin - ...  « Chantage ! », a répondu lundi, la CGT.  Le mouvement de grève est ainsi reconduit ce jour mardi. Il affecte aussi les deux raffineries françaises d'Esso-ExxonMobil. Aux difficultés d'approvisionnement, s'ajoutent une flambée des prix, en particulier du gazole, qui, affichait hier un prix moyen de 1,8035 euro par litre, soit 10,79 centimes de plus que la semaine dernière !

Le gouvernement inquiet

Hier lundi, en marge de son déplacement en Algérie, Elisabeth Borne invitait, sur RTL, les acteurs du conflit à « se mettre autour de la table ». Elle a d'ailleurs de son côté convoqué dès son retour les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin, de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et des Transports Clément Beaune, ainsi que le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le mouvement provoque en effet l'inquiétude de l'éxécutif, alors que la Nupes, veut organiser dimanche "une marche contre la vie chère". Le gouvernement « continuera de prendre les mesures facilitant l'approvisionnement des stations comme il le fait depuis plusieurs jours" à assuré l'entourage de la Première Ministre. Hier soir, la pression sur les syndicats et les directions des raffineries bloquées s'accentuait, les incitant à relancer les négociations afin d'aboutir rapidement à une sortie de crise.