Sequana, plus de 900 postes menacés

Sequana, plus de 900 postes menacés

Aujourd'hui, le papetier Sequana a demandé l'ouverture d'un plan de sauvegarde pour ses filiales et la mise en redressement judiciaire de trois de ses usines en France.

Publié le 08-01-2019 par Archipelago Antoine

Trois sites historiques concernés


Le papetier français Sequana a demandé ce mardi au tribunal de Nanterre l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour ses filiales, les sociétés Arjowiggins, Arjowiggins Papers et Arjowiggins Creative Papers, qui comptent plus de 2000 personnes employées sur huit sites industriels, ainsi que la mise en redressement judiciaire de trois de ses unités en France. Les trois sites concernés sont les usines historiques de Bessé-sur-Braye et Le Bourray, dans la Sarthe, ainsi que l'usine Greenfield de Château-Thierry, dans l'Aisne, « leader européen en pâte recyclée de très haute qualité ».

Le groupe français de l'industrie papetière, détenu à hauteur de 15,4 % par la banque publique Bpifrance, se dit confiant sur son objectif de retrouver des repreneurs et ajoute que les actifs concernés par la sauvegarde concernent « des marques renommées en papiers fins haut de gamme et en papiers graphiques recyclés » ainsi qu'un « outil industriel unique dans la production de pâte à papier 100 % recyclée ».


Sequana dans l'attente d'une décision de justice


L'avenir de Sequana est incertain. En effet, la justice britannique doit statuer sur le sort du papetier français, qui encourt une amende de 135 millions d'euros dans le cadre d'un procès initié par le groupe British American Tobacco (BAT) concernant des soupçons de pollution d'une rivière aux États-Unis par l'une de ses filiales. Ceci pourrait obliger Sequana à rembourser le groupe britannique sur une période de dix ans, entraînant une « forte défiance de ses partenaires financiers en particulier des assureurs crédits », a indiqué le papetier.

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