On connaît les grands noms de la coiffure comme Dessange, Saint Algue, Franck Provost ou encore Jean-Louis David. Mais il y a aussi les moyens et petits salons de coiffure, de plus en plus nombreux à fermer leurs portes. Depuis le début de l'année, les faillites sont en nette hausse. Le record enregistré en 2015 est d'ailleurs presque atteint.

Trop de salons de coiffure en France ?

Comme d'autres secteurs, celui de la coiffure continue de subir les conséquences de la crise sanitaire mais ce n'est pas tout. La hausse des coûts de l'énergie et l'inflation ont aussi leur part de responsabilité dans les faillites des salons de coiffure. Dans le détail, entre le 1er janvier et le 30 juin 2023, 602 procédures de liquidations et de redressements judiciaires ainsi que des procédures de sauvegarde ont été ouvertes (données du cabinet Altares). C'est donc une hausse de 49 % par rapport au premier semestre 2022 et une hausse de 181 % par rapport au premier semestre 2021. « Sur la totalité de l'année 2023, je n'exclus pas que nous touchions un pic historique de défaillances, dépassant largement le millier de procédures » a fait savoir Thierry Millon, directeur des études chez Altares. En 2015, année record, 1089 défaillances avaient été enregistrées. Pour Christophe Doré, président de l'Unec (Union nationale des entreprises de coiffure), ces nombres ne sont toutefois pas alarmants. D'après lui, il s'agit avant tout d'une régulation du secteur qui a connu un « boom » avec la COVID. Selon lui, il y a peut-être trop de salons de coiffure. « Ce n'est pas en multipliant les salons qu'on arrivera à mieux se partager le gâteau. »