La révision de la Revue nationale stratégique (RNS), confiée au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDNS) par le président de la République, va s'effectuer au pas de charge... Avec une remise de copie avant le 2 mai. Puis le projet de révision de la RNS sera confié à Emmanuel Macron, qui devra avoir validé ce document proposant des solutions très concrètes au 9 mai. Ensuite, le SGDSN lancera les traductions de la RNS en anglais, en allemand, en espagnol, en chinois, en russe et en arabe, qui devront être achevées au 31 mai. Soit quatre mois de travaux très intensifs depuis la première réunion interministérielle le 27 janvier. Un véritable sprint pour un document stratégique qui va engager la France dans ce qu'elle a de de plus intime, sa défense et sa sécurité. « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation », regrette-t-on dans les rangs parlementaires.

Trois priorités

Lors de ses vœux, Emmanuel Macron s'était interrogé à voix haute sur ce que pourrait être l'effort de défense de la France, qui va devoir investir au-delà des 2 % du PIB en matière de dépenses militaires. « Est-ce pour autant suffisant pour un monde qui sort de ses gonds ? Est-ce suffisant pour atteindre la masse, la profondeur, la rusticité et l'innovation ? Pour le cas échéant, nous défendre dans une confrontation majeure », s'était ainsi interrogé le président. Des questions auxquelles le projet de révision de la RNS devra répondre. Et il attend « des idées, de l'allant, de