À la veille de la rentrée scolaire, Olivier Revil ne sait toujours pas ce qu'il va annoncer aux parents. Avec l'entrée en vigueur d'une partie de la réforme du collège, et la mise en place de « groupes de besoins » pour les élèves de sixième et de cinquième, les questions risquent de fuser dans son collège de Bergerac (Dordogne). Comment les élèves seront ils répartis ? Pourront-ils changer de niveau en cours d'année ? « Je ne sais même pas dire si on sera en capacité de faire ces groupes », avoue l'enseignant en mathématiques, qui a pourtant passé une bonne partie de son été à plancher sur leur mise en œuvre : le stagiaire qui devait venir renforcer l'équipe pédagogique s'est désisté en plein mois d'août. Faute de recrutement d'un nouvel enseignant, la mise en place de la mesure semble donc compromise dans l'établissement. Une situation à l'image de cette rentrée si particulière : alors que plusieurs réformes d'envergure avaient été annoncées, le monde éducatif entame le mois de septembre dans l'incertitude, sans ministre de plein exercice.

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Des chantiers repoussés

« L'école n'attend pas », a martelé Nicole Belloubet mardi, comme pour justifier la tenue de la traditionnelle conférence de presse de rentrée. La ministre démissionnaire a tenu à mettre en place avec plus de souplesse ces « groupes de besoin », annoncés par Gabriel Attal en décembre. Décriée par les enseignants, la mesure prévoit de répartir les élèv