Les difficultés commerciales mais aussi financières rencontrées par Alstom ne sont pas un secret et leurs conséquences sont lourdes. Pour y faire face, le groupe ferroviaire a mis en place un plan de réduction des coûts. Ce plan concerne notamment 1 500 suppressions de postes dans le monde entier.

Henri Poupart-Lafarge, confiant

Ces 1 500 suppressions d'emplois représentent tout de même 10 % des fonctions commerciales et administratives du groupe dont la dette est très élevée. Son objectif est de la réduire de deux milliards d'euros d'ici à mars 2025. Pour ce faire, il a indiqué dans un communiqué qu'il allait mettre en place un programme de cession d'actifs (500 millions - un milliard d'euros) et potentiellement une augmentation de capital (selon les conditions de marché). Durant le premier semestre 2023-2024 (1er/04-30/09), le groupe a enregistré 8,4 milliards d'euros de commandes et atteint un chiffre d'affaires de 8,4 milliards d'euros. Son carnet de commandes a atteint 90,1 milliards d'euros tandis que son résultat d'exploitation ajusté est égal à 438 millions d'euros. En dépit de ces résultats, Alstom affiche un cash-flow libre négatif qui « constitue un appel clair au changement », a indiqué Henri Poupart-Lafarge, président du Conseil d'administration et directeur général. Ce dernier a ajouté que la performance commerciale d'Alstom a été faible, entre autres à cause du retard du programme Aventra (443 trains pour le Royaume-Uni). « Nous mettons en oeuvre un plan d'actions global visant à maintenir notre notation Investment Grade et à sécuriser nos objectifs à moyen terme. Confiant dans la solidité de notre carnet de commandes et dans les fondamentaux d'Alstom, je suis pleinement engagé à relever ce défi » a déclaré Henri Poupart-Lafarge. Pour information, Alstom est numéro deux mondial après CRRC (Chine).