Pour Ericsson, l'Europe accuse déjà un retard inquiétant dans la 5G

Les inquietudes du haut conseil pour le climat au sujet de la 5g

L'équipementier télécoms redoute un décrochage, en matière de compétitivité, vis-à-vis de la Chine et des Etats-Unis. L'industriel suédois, qui a un intérêt économique évident à l'accélération du déploiement de la 5G, appelle l'Union européenne et ses régulateurs « à se réveiller ».

Publié le 12-07-2021 par Pierre Manière

Sur le front de la 5G, Ericsson ne cache pas son pessimisme. L'équipementier télécoms suédois, un des cadors du secteur avec le finlandais Nokia et le chinois Huawei, considère que l'Europe est en plein décrochage concernant l'arrivée de la nouvelle génération de communication mobile. Ce vendredi, lors d'une conférence de presse, deux de ses cadres ont tiré la sonnette d'alarme en brandissant le spectre d'une perte de compétitivité du Vieux Continent vis-à-vis des États-Unis et de la Chine dans les années à venir.

Aux dires d'Arun Bansal, à la tête de la division Europe et Amérique latine d'Ericsson, la 5G peine encore à séduire les clients et entreprises européennes.

« D'ici à la fin de l'année, nous devrions atteindre 1 milliard de clients 5G à travers le monde, principalement en Asie et aux États-Unis, a-t-il affirmé. Mais l'Europe et le Royaume-Uni sont à la traîne. »

Pourquoi diable le Vieux Continent boude-t-il encore cette technologie ? Parce que, selon Christian Leon, en charge des réseaux d'Ericsson en Europe et en Amérique Latine, ceux-ci ne sont pas encore en mesure de délivrer un service et des débits franchement supérieurs à la 4G. « L'expérience 5G n'est pas au rendez-vous », indique-t-il.

Une 5G européenne plus économique, mais moins performante

Pour ces deux responsables, l'explication est simple. En Europe, constatent-ils, beaucoup d'opérateurs recourent davantage à leurs anciennes fréquences basses (notamment dans la bande des 700 MHz) plutôt qu'à leurs nou

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités