Un impact financier considérable pour le fabricant

La rentrée d'Airbus est chahutée par des difficultés dont l'avionneur européen se serait bien passé. Entre 600 et 700 Airbus 1320 neo vont être inspectés d'ici 2026 en raison de la présence de 'contaminants microscopiques' dans une poudre de métal utilisée pour produire certaines pièces des moteurs PW1100G-JM qui équipent les appareils. RTX, la maison-mère de Pratt & Whitney qui fabrique ces turboréacteurs à double flux, a détaillé hier dans un communiqué l'impact financier et opérationnel de ce problème. Si ce dernier ne présente pas de risque de danger immédiat selon le constructeur, il existe un risque d'usure prématurée qui nécessite une vérification. 1.200 moteurs produits entre le quatrième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2021 pourraient être affectés. Et la facture s'annonce salée pour RTX qui évoque un impact financier évalué à 3,5 milliards de dollars au troisième trimestre, alors qu'une perte de revenus d'environ 1 milliard d'euros (1,08 milliard de dollars) pour cet exercice est déjà annoncée.

Le fabricant va dédommager les compagnies concernées

Conséquence logique de cette opération de maintenance, RTX prévoit une 'augmentation significative du nombre d'A320, équipés de son moteur PW1100G, au sol' entre 2023 et 2026. Le constructeur a donc provisionné une partie des 3,5 milliards de dollars pour compenser les compagnies concernées. 'Nous ne ferons jamais de compromis sur l'exploitation sûre de notre flotte', assure dans un communiqué Greg Hayes, PDG du groupe. 'Il s'agit d'une situation extrêmement difficile pour nos clients, et nous prenons des mesures dès maintenant pour les soutenir et atténuer l'impact opérationnel de ces vérifications', ajoute-t-il.