Glencore refuse de continuer à financer les pertes...

Le groupe minier anglo-suisse Glencore (qui résulte de la fusion en 2013 de Glencore, société de négoce fondée par le trader Marc Rich, et de Xstrata, entreprise d'extraction minière) a annoncé hier avoir décidé de placer Koniambo Nickel (KNS), en mode entretien et maintenance. Cette décision est dans la continuité de l'annonce faite en septembre dernier, selon laquelle le groupe cesserait de financer KNS à la fin février. L'usine qui emploie 1.300 salariés n'est jamais parvenue à être rentable, et affiche une dette colossale de près de 14 milliards d'euros. Des pertes qui ont été aggravées par les prix du nickel qui ont chuté de 42% au cours des douze derniers mois. Le concurrent local de Glencore, Trafigura, a d'ailleurs lui aussi déclaré, le mois dernier qu'il cesserait de financer une importante exploitation de nickel. Début février, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, avait affirmé avoir proposé, afin de garantir la pérennité de la production de KNS : « 60 millions d'euros de subventions sur le prix de l'énergie, 45 millions de ressources supplémentaires et un prêt de 100 millions ». Une aide, donc déclinée par Glencore "Même avec l'aide proposée, KNS reste une activité non viable et Glencore ne peut justifier de continuer à financer des pertes au détriment de ses actionnaires", a ainsi explique Glencore.

... Et cherche un acquéreur

Glencore détient 49% dans la coentreprise Koniambo Nickel. Les 51% restants appartiennent à la Société Minière Sud Pacifique, une entreprise détenue par les collectivités locales. Le groupe a confirmé qu'il cherchait un acquéreur pour sa participation.